<p>Ce livre num?rique comporte une table des mati?res dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse ?lectronique.</p> <p>Extrait :</p> <p>≪ En route ! dit le conducteur.</p> <p>≪ ー Rrrroute !… r?p?ta le postillon. Y ?tes-vous !</p> <p>≪ ー Attendez un petit peu. Je ne monte pas vite ? cause de mon ventre.</p> <p>≪ ー Si ?a fait pas mal, disait un gar?on d’?curie ? la d?rob?e, de voir un conducteur lourd comme ?a !</p> <p>≪ ー Allons un petit peu, hein, postillon ?</p> <p>≪ ー On ira… y a pas de doute qu’on ira. On ira sur ses jambes.</p> <p>≪ ー Oui, mais faut rouler. Un conducteur sait reconna?tre les bons enfans.</p> <p>Oui, je t’en f… murmura le postillon, en serrant la bricole de son maillet. Un postillon sait reconna?tre les conducteurs qui est chien… Hue ?</p> <p>≪ ー … Conducteur, conducteur… Arr?tez… postillon. Sacrebleu ! arr?tez donc !</p> <p>≪ ー Quoi que c’est donc ? dit le postillon, en se renversant sur la selle pour retenir ses cinq chevaux.</p> <p>≪ ー Ce n’est rien, dit le conducteur, c’est une dame que j’oubliais.</p> <p>≪ ー Nom de D… il oubliait la religieuse !</p> <p>≪ ー Allons, ma s?ur, faut monter ? l’assaut.</p> <p>≪ ー On ne vous donne pas seulement le temps de l?cher de l’eau, s’?cria la nonne en grimpant sur l’imp?riale.</p> <p>≪ ー Si ?a ne fait pas horreur, un ton comme ?a ! dit une com?dienne en se penchant ? la porti?re de la rotonde.</p> <p>≪ ー Tiens ! elle a la jambe solide ! dit un officier qui ?tait dans le coup?, et qui voyait la s?ur de charit? escalader avec hardiesse l’?difice de la diligence. ≫</p> <p>La religieuse s’assit dans le cabriolet, entre un vieux dragon et une jeune enfant qui portait le costume des novices de l’ordre. Autant cette derni?re, p?le et timide sous son capuchon blanc, se tenait silencieuse et r?serv?e, autant la vieille s?ur d’h?pital, habitu?e au sang, aux souffrances, aux g?missemens, aux fatigues, aux voyages, se mettait ? l’aise, insouciante et cavali?re aupr?s du grognard. Le militaire, c’?tait l’?l?ment de la s?ur Olympie. En avait-elle vu ! des militaires, en avait-elle vu ! ? Limoges, elle avait gu?ri de la gale le 35e d’infanterie de ligne ; ? Lyon, tout le douzi?me de chasseurs lui avait pass? par les mains pour une colique contagieuse ; aux fronti?res, pendant la campagne de Russie, elle avait re?u des envois de bless?s, des cargaisons de gel?s, des convois d’amput?s. Elle avait explor? le hussard, cultiv? le canonnier, analys? le tambour-ma?tre et monopolis? le cuirassier. Le voltigeur l’avait b?nie, le lancier l’avait ador?e ; et, dans une effusion de reconnaissance plus d’un l’avait embrass?e en d?pit de ses grosses verrues et de sa joue profond?ment sillonn?e par la petite v?role ; car elle ?tait si laide, la s?ur Olympie, qu’elle pouvait se passer de pudeur. D’ailleurs, les fonctions ? la fois abjectes et sublimes qui avaient occup? sa vie, excluaient tous ces m?nagemens de modestie, toutes ces p?riphrases hypocrites, hors de saison au lit du mourant. Sur le lit de douleur, la nature peut se montrer toute nue ? l’?il le plus chaste ; sous un drap tach? de sang et de sanie, sur des membres l?preux ou broy?s, de jeunes vierges peuvent bien, sans rougir, promener leurs regards purs et leurs mains vertueuses : la volupt? n’oserait franchir la porte des h?pitaux, et le d?sir n’a jamais habit? le grabat infect du moribond.</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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